No Future?
Défis littéraires : jour 5/6
No future ?
Comment j’imagine le monde dans un siècle ? Dans 100 ans, donc. Je peine déjà à me projeter dans dix ans tellement je suis convaincue que la situation est catastrophique, que notre fin prochaine est inéluctable. Si je choisissais d’écouter la Peur je répondrais à cette question de la manière suivante :
« Dans un siècle, le monde n’existera plus. Les êtres humains, à force de saccager la terre à coups de profits, de compétition, de cupidité, de rejet de l’Autre et autres valeurs nauséabondes ont conduit à leur propre perte. Entraînant dans leur sillage toute forme de Vie. Transformant celle qui aura été jadis la planète bleue en un amas de cendres, de terres asséchées et brûlantes ; où la notion même d’Air Respiré n’est plus qu’un mirage, une légende appartenant au passé. »
Mais une petite voix en moi me supplie de ne pas avoir peur. C’est celle de l’enfant qui est toujours là, à l’intérieur, à chacun de mes pas et de mes choix. Elle me rappelle que la peur de la Peur est ravageuse. Qu’elle fait plus de dégâts que n’importe quelle situation, si catastrophique puisse-t-elle paraître.
Cette petite fille me prend la main et me murmure à l’oreille les mots d’espoir qui font du bien. Elle me dit, « souviens-toi de nos rêves. Ne les lâche pas, quoi qu’il arrive. S’il-te-plaît, fais-le pour moi. Pour que je ne meure pas et que je reste toujours avec toi ». Alors, mon insouciance revient. Mon esprit s’évade, il crée, il imagine et dessine un autre monde pour demain.
Dans un siècle, la résistance l’aura emporté. Finies les frontières : les hommes et les femmes se déplacent où bon leur semble, sans pièce d’identité ni laisser-passer. Une seule nationalité : celle de citoyen.ne du monde. Terminées les différences entre la nature, les animaux et les êtres humains : tou.te.s parlent un seul langage et communiquent par la pensée ou à travers les rêves. Grâce à cette nouvelle capacité, les oiseaux ont appris aux Hommes à voler, les poissons leur ont appris à respirer sous l’eau, les gazelles à courir plus vite que l’éclair… Exit les moyens de transport polluants, ils sont devenus inutiles.
En échange, les êtres humains ont mis leurs savoirs au service des autres espèces et ont cessé de se sentir supérieurs. Il n’est pas rare de voir un chat lire un livre, un écureuil peindre ou un Koala chanter de l’opéra.
Les Hommes se sont souvenus qu’il faut travailler pour vivre, et non vivre pour travailler. Chaque tâche effectuée l’est désormais uniquement dans le but de subvenir aux besoins de chaque Vie sur terre.
Les habitations sont des cabanes dans les arbres, des terriers ou des roulottes selon les préférences.
La planète terre est devenue un endroit tellement sain que l’espérance de vie a triplé, pour chaque espèce.
Petite Moi, je te promets que pour toi et avec toi, je me battrai pour que ce monde que nous avons rêvé voie le jour.
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